Publié le 26 mai 2020
Dans cet article, nous allons tout vous dire sur les différents types d’auxiliaires existants, sur leurs habitats et les méthodes que nos producteurs mettent en place pour les accueillir.
Si on s’approche d’un verger ou d’un champs et que l’on tend l’oreille un instant, à coup sûr, on apercevra et entendra la faune sauvage qui se cache un peu partout. Ici et là, ça bourdonne, ça stridule, ça siffle, la vie est bien présente dans les vergers !
Les haies en lisière des parcelles ainsi que les couverts végétaux sous les arbres ou dans les champs abritent de nombreux animaux et insectes qui interagissent les uns avec les autres et dont certains, si on apprend à mieux les connaître, peuvent s’avérer être de très bons ouvriers agricoles. On les appelle les “auxiliaires de culture”. Derrière cette expression un peu flou “d’auxiliaires de cultures” il y a à la fois les insectes et espèces qui repoussent les autres animaux nuisibles à une production agricole mais également ceux qui sont bénéfiques à la production.
Lorsqu’on comprend les interconnections ausein d’un milieu et restaurer les habitats de ces auxiliaires ou qu’on apprend à les maintenir, il est possible d’en tirer partie et d’obtenir les services utiles d’une multitude d’espèces. En fait, favoriser les auxiliaires, c’est tout simplement faire avec ce que la nature nous donne tout en tentant de garder un équilibre afin de limiter la présence des ravageurs, nuisibles aux cultures.
Dans cet article, nous allons tout vous dire sur les différents types d’auxiliaires existants, sur leurs habitats et les méthodes que nos producteurs mettent en place pour les accueillir.
Principalement dans les milieux non cultivés, les bordures de champ, les haies et lisières. Ces espaces parfois très réduits sont des réservoirs pour ces animaux qui y trouvent une ressource alimentaire, un abri pour se reproduire ou passer l’hiver…
Un couple de mésanges bleues et sa nichée peuvent représenter à eux seuls 500 nourrissages par jour, ce qui signifie qu’ils exercent “une pression” importante sur les population d’insectes nuisibles pour les vergers.
La prolifération des ravageurs révèle un déséquilibre entre eux et leurs ennemis naturels. Lorsqu’ils se multiplient sans contraintes, les ravageurs peuvent causer des dégâts importants aux cultures.
Pour protéger toute cette faune, il est nécessaire de limiter les traitements chimiques systématiques et préférer des produits phytosanitaires sélectifs qui épargnent les auxiliaires.
Aussi, l’enherbement des vergers est fortement conseillé afin de limiter les risques d’érosion, l’appauvrissement du sol et favoriser les auxiliaires de cultures.
La réduction du travail du sol permet de maintenir des sols structurés et résilients. En effet, le labour profond détériore la vie bactériologique des sols en remuant les couches bactériologique du sol, on préférera à la place un travail en surface.
De manière générale, il est important de mettre en place des rotations de culture pour laisser le sol se reposer entre deux plantations : En arboriculture par exemple, on peut également semer des espèces variées ou bien en laisser la végétation spontanée recouvrir le sol. Les fleurs des plantes semées nourriront les insectes puis la plante sera ensuite maîtrisée par des techniques douces de fauchage pour que la récolte ou la taille puissent se faire.
En maraîchage, on utilise également des plantes en “couverts végétaux”. Il s’agit de couvrir le sol entre deux cultures afin de le nourrir grâce à des plantes comme l’avoine, la phacélie ou la féverole par exemple. Sous ce couvert, le développement d’autres plantes indésirables est limité et les petits habitants du sol sont nourris et protégés! La structure du sol est améliorée par la présence des racines. Le “couvert végétal” sera pour finir coupé et laissé sur place, puis les légumes seront cultivés à travers ce paillage naturel. Rien ne se perd tout se transforme !
Les arbres morts et les murets de pierres sèches sont des habitats très intéressants pour de nombreux insectes et oiseaux qui aiment y nicher.
Sur les contours (mais aussi à l’intérieur) des vergers on peut augmenter les capacités d’accueil des oiseaux en installant des gîtes à chauves-souris, des nichoirs à oiseaux et des perchoirs pour les rapaces. Ceux-là contrôlent la population de rongeurs ou d’insectes nuisibles dans les vergers ou champs.
Par ailleurs, il est très important de maintenir ou de créer des haies, boisements, fossés, mares, bandes enherbées, et friches. Toutes ces infrastructures “naturelles” sont des oasis de vie pour les auxiliaires. Plus une haie est large et dense, plus elle a de l’intérêt pour la faune. Par ailleurs, il est intéressant de conserver des espèces locales car elles abritent des auxiliaires autochtones ayant de préférence des feuillages persistants comme le buis ou le laurier-tin car elles hébergent des insectes auxiliaires en hiver. Pour finir les différents stades de floraison variés de ces arbustes est à étudier car le pollen que ces arbres produit pourra nourrir des insectes pollinisateurs durant une large période.
Ici aussi, on travaille main dans la main avec les auxiliaires ! Sensibles aux questions environnementales, nos producteurs en agriculture raisonnées et/ou HVE (à Haute Valeur Environnementale) développent et expérimentent des méthodes qui vont dans ce sens !
Frédéric Veve, Laurent et Marc Favel, comme de nombreux producteurs partenaires de Potager City mettent en oeuvre des mesures afin d’accroître la présence des auxiliaires de culture et lutter contre les nuisibles. Ils ont par exemple installé des nichoirs à osmies (abeille sauvage) dans leur vergers et maintiennent des haies et/ou bosquets diversifiées autours de ses champs et des sols enherbés dans les vergers.
Leur démarche est conduite par l’envie de travailler davantage en équilibre avec l’environnement pour une diminution des traitements phytosanitaires et une plus grande résilience face aux maladies.
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