Les producteurs du Val de Nesque : Coopérons pour mieux produire !

Comtat Venaissin (84)

Les coopératives au cœur d’une agriculture solidaire

Les coopératives au cœur d’une agriculture solidaire

La solidarité et le collectif sont indispensables au maintien d’une agriculture de proximité et de qualité. D’ailleurs en 2020, près de 75 % des agriculteurs sont coopérateurs dans une structure collective.

Coopérative ? Oui ! Les agriculteurs se regroupent afin de mutualiser des moyens de production, de commercialisation et éventuellement de transformation de leurs produits agricoles.

On peut d’ailleurs distinguer différents modèles de structuration agricole permettant aux agriculteurs de mutualiser leurs moyens matériels et/ou techniques. Tentons de clarifier ses différentes formes possibles et d’en connaître leurs objectifs :

  • Les Coopératives d’Utilisation de Matériels Agricoles (CUMA):
    Certains agriculteurs n’ont pas les revenus pour investir dans du matériel agricole et en cas de panne soudaine, les CUMA permettent de mutualiser du matériel et de réaliser des tâches agricoles qui ne pourraient pas l’être autrement.
    Exemple : L’achat d’un outil spécifique ou une machine pour la transformation d’un produit.
  • Les Sociétés d’Intérêt Collectif Agricole (SICA) : 
    Les SICA organisent les approvisionnements et la commercialisation de la production sur une base mutualiste. Elles ne se limitent pas qu’au secteur agricole et existent aussi dans l’agroalimentaire et l’agro-industrie. Elles visent néanmoins à protéger prioritairement les intérêts des agriculteurs.
  • Les Coopératives Agricoles (CA)
    Ce sont des entreprises créées et appartenant aux agriculteurs. es derniers  en ont la gouvernance. Leur but est de collecter et de transformer les productions de ses agriculteurs-coopérateurs et d’en faire la promotion.
  • Les Signes d’Identification de la Qualité et de l’Origine (SIQO) :
    Il en existe une multitude : Les AOC (Appellation d’Origine Contrôlée), IGP (Indication Géographique Protégé), Label Rouge, etc…
    Ces labels visent à protéger le savoir-faire transmis de génération en génération et de revendiquer la typicité d’une aire géographique et d’un produit.

L’exemple de notre partenaire : la Sica du Val de Nesque 

Sur les pentes sud du Mont-Ventoux, en plein cœur du Venaissin, zoom sur une petite coopérative du quarantaine de producteurs.

Des coopératives, il peut y avoir de formes et de tailles très différentes les unes des autres. Certaines peuvent compter plusieurs centaines de “coopérateurs” (c’est généralement le cas des coopératives viticoles ou laitières).

Ici, la coopérative familiale du Val de Nesque rassemble une quarantaine de producteurs du Venaissin répartis sur les trois productions emblématiques du canton : la cerise du Ventoux, le Muscat du Ventoux (AOC) et l’abricot. Une structure de petite taille où la solidarité et l’entraide sont les éléments fondateurs du regroupement. Bien que sa taille soit réduite, la coopérative n’en reste pas moins indispensable au maintien du tissu agricole local et de son économie.

Les producteurs du secteur se sont regroupés sous la forme d’une Société d’Intérêt Collectif Agricole dont le fonctionnement et les principes ont de nombreuses similarités avec ceux d’une Coopérative Agricole. Comme dans une coopérative, les producteurs en sont propriétaires et sont décisionnaires.

Olivier, Directeur du Val de Nesque, nous explique que l’entreprise a été créée au début des années 70. Les quelques producteurs à cette initiative souhaitaient mettre leurs moyens en commun et s’organiser collectivement pour vendre au mieux leur production et défendre leurs intérêts.

Oui d’ailleurs, quels avantages pour les producteurs ?

En plus d’y retrouver un collectif solidaire, les producteurs ont autour d’eux une équipe complète, en capacité de les épauler sur trois volets principaux d’accompagnement.

Un volet gestion et commercialisation :

Outre les tâches propres à la production agricole, de nombreux éléments de gestion administrative restent à gérer pour les agriculteurs. La commercialisation est notamment une partie importante du métier d’agriculteur. Sa mise en marché requiert une réelle expertise que tous les producteurs ne sont pas en capacité de mettre en oeuvre. Plus nombreux et plus organisés, cette cellule commerciale permet aux producteurs de mieux contrôler le prix. Par ailleurs, le fait de produire en plus grande quantité leur permet d’avoir un pouvoir économique plus fort pour négocier les prix de vente.

Un volet d’accompagnement technique : 

Le gîte à osmies de Frédéric du Val de Nesque

L’état, l’Union Européenne ou encore les distributeurs imposent de nombreuses règles et certifications que les producteurs doivent suivre pour rester sur le marché. Elles sont très souvent lourdes administrativement pour les producteurs. C’est par exemple le cas des certifications Global Gap ou d’HVE. Bien qu’elles répondent à des attentes des consommateurs, un accompagnement collectif semble être indispensable pour permettre aux producteurs les plus isolés, de mettre en place ces démarches de progrès.
D’ailleurs, de nombreuses démarches mutualisées sur l’amélioration des pratiques agricoles sont mises en place au Val de Nesque comme des journées techniques, des suivis techniques individualisés dans les vergers grâce à une technicienne agronome internalisée au Val de Nesque.
Ces propositions résultent du choix des producteurs, eux-mêmes, de trouver des solutions pour produire et offrir aux consommateurs des fruits les plus qualitatifs possibles.

Le gîte à Osmies de Frédéric du Val de Nesque
Cette démarche d’installation de gItes à Osmies dans les vergers a été impulsée par le collectif de producteurs. Elle permet notamment de renforcer la pollinisation au sein des vergers.

Un volet de promotion : visibilité et image territoriale

Le but principal d’une coopérative est d’offrir à ses coopérateurs, la promotion de leur production afin qu’elle  gagne en visibilité et qu’elle soit vendue au meilleur prix.

C’est grâce à des regroupements de syndicats de producteurs mais également grâce à des opérateurs commerciaux tels que le Val de Nesque que des démarches de montée en gamme d’un produit peuvent réussir. L’AOC Muscat du Ventoux en est un parfait exemple. L’obtention du macaron A0C a été initiée par les producteurs et mis en vente via des regroupements commerciaux de producteurs (Coopérative, Sica, etc.). Dans ces processus de labellisation et de reconnaissance d’un produit et de son terroir, la question de la mise en marché est essentielle car c’est elle qui définira la réussite du signe officiel de qualité.

In fine, ces démarches de valorisation sont indispensables car elles débouchent sur une plus grande visibilité du produit et de son aire d’appellation ainsi qu’une meilleure rémunération des producteurs.

Ces différents atouts mettent en évidence un principe fondateur des coopératives  : « l’union fait la force ».

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