Bonjour Serge, comment êtes-vous devenu producteur ?

Je peux dire que c’est une longue histoire !

Mes parents étaient producteurs. Toute mon enfance, je les ai vu travailler et je me suis, très jeune, pris de passion pour les machines.

Dès 12 ans, ma passion était de filer dans les champs pour conduire des tracteurs. J’ai toujours aimé la sensation que l’on a lorsque l’on est au volant de tels engins.

Mon amour des grands espaces est resté et c’est en 87 que j’ai décidé de me lancer. Je voulais faire de la céréale, j’ai donc pris mon indépendance, en dehors de l’exploitation familiale, et j’ai commencé ma production.

C’est un métier difficile, qui souvent, impose des changements radicaux. Je ne pouvais plus vivre de ma première production, j’ai donc rapidement dérivé vers la culture de tomates puis de fraise, abricots, melon et autres fruits et légumes.

Quel est votre vision du métier ?

Les céréales, c’était une passion.

La vie m’a fait évolué vers d’autres choses. Pas de regrets, je suis heureux, sinon j’aurais forcément changé de métier.

J’ai garder l’essence de mon métier : faire des produits de qualité. C’est la seule et unique notion importante pour moi.

Je ne veux pas de quantité, la difficulté pour arriver à ce résultat m’importe peu. Je veux offrir aux gens des produits avec du goût, du vrai !

Cette envie de monde agricole vient en partie de vos parents, avez-vous légué ça à vos enfants ?

Pour mon plus grand plaisir, à ma fille !

Je n’y croyais pas vraiment, elle est partie faire de longues études… un BAC +5… puis, un jour, elle est venue me trouver pour me dire qu’elle ne voulait pas de cette vie là.

Elle avait envie d’une vie vraie, en opposition à ce qu’elle avait trouvé en partant. Elle voulait retrouver le contact simple et remplie de sincérité qu’elle a toujours connu dans le monde agricole.

Elle se lance donc dans la production de kiwis !

Pour terminer, pourriez-vous partager votre pêché mignon avec nous ?

Sans aucune hésitation : les fraises !

Avec ma femme, c’est toujours le même rituel : à l’arrivée des premières fraises, on fonce dans les champs pour avoir la chance d’en déguster à nouveau.

Je les aime toute simple ou avec une pointe de sucre. Quand on a un bon produit, de toutes façons, il en faut peu !

Merci beaucoup Serge pour ce joli récit de famille !