AOC/AOP, IGP, STG… Comment s’y retrouver ?

Publié le 03 juin 2019

Vous êtes perdus dans les acronymes alimentaires ? Vous n’avez aucune idée de ce que veulent dire tous ces sigles/logos sur vos fruits et légumes ? Ce petit guide des appellations est fait pour vous ! Petite mise au point sur ce qui se cache derrière ces grandes lettres dans la grande jungle des étiquettes.

1. Notre glossaire des signes officiels de la qualité et de l’origine

Ces petits logos, attribués par l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO), sont les seuls signes officiels reconnus par l’Etat.  Définitions !

L’AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) : pour ces produits, la production, la transformation et l’élaboration doivent avoir lieu dans une aire géographique déterminée et selon un savoir-faire reconnu. Ici, le produit entretient un lien fort avec son terroir !

L’AOP (Appellation d’Origine Protégée) : c’est l’équivalent européen des AOC. C’est la commission européenne qui décide de l’attribution de cette distinction.

La différence AOC/AOP ? L’AOC a une reconnaissance à l’échelle nationale tandis que l’AOP possède une reconnaissance à l’échelle de l’Union Européenne. Le nom des AOP est donc, par conséquent, protégé dans toute l’UE.

Exemples de produits : Comté, huile d’olive de Corse, poulet de Bresse…

L’IGP (Indication Géographique Protégée) : le lien avec le terroir au stade de la production ou de la transformation ou de l’élaboration est indispensable.  Au moins une de ces étapes doit avoir lieu dans une aire géographique limitée. L’IGP est liée à un savoir-faire, une qualité déterminée attribuable à l’origine géographique. C’est un signe européen.

Exemples de produits : Riz de Camargue, Jambon de Bayonne, Cidre de Bretagne …

La STG (Spécialité Traditionnelle Garantie) : ce logo garantie la spécificité d’un produit ou d’une denrée alimentaire et son aspect traditionnel. Il traduit un savoir-faire ancien, typique nationale, régionale ou locale qui peut être réalisé en dehors du pays d’origine ou de la région de provenance ou de fabrication du produit. Un seul produit en France possède ce logo : les moules de Bouchot.

Exemples de produits : Jambon Serrano, moules de Bouchot …

L’AB (Agriculture Biologique) : pour être certifié AB, la production doit allier pratiques environnementales optimales, respect de la biodiversité, préservation des ressources naturelles et assurance d’un niveau élevé de bien-être animal. Pour cela, les engagés respectent un cahier des charges qui privilégie les moyens non polluants, respectueux de l’écosystème et des animaux. De plus, le label s’attache à renforcer ses liens avec la société en étant source d’innovation permanente pour l’agriculture : créations d’emplois, préservation et promotion des savoir-faire locaux, participation à l’aménagement du territoire…etc.

Exemples de produits : Produit agricoles et agroalimentaires tels que fruits et légumes, viandes, laits et produits laitiers, œufs, céréales …

Le Label Rouge :  le logo regroupe des produits qui possèdent un niveau de qualité supérieur par rapport aux autres produits similaires commercialisés. La différence ? Le mode de production ou de fabrication. Seuls les denrées alimentaires et produits agricoles non alimentaires et non transformés peuvent bénéficier du Label Rouge quelque soit l’origine géographique. C’est un signe national.

Exemples de produits : Des produits agricoles et agroalimentaires tels que le saumon fumé, le jambon, le fromage, la charcuterie…

2. Depuis quand et quels en sont les acteurs ?

Maintenant que vous en savez plus sur ces petits logos, petit zoom sur leur date de mise en place. Et oui, ce n’est finalement pas si lointain que ça … !

Ces logos ont en commun une démarche collective et volontaire émanant de producteurs ou de groupements de producteurs, des conditions de productions strictes validées par l’Etat et des contrôles réguliers réalisés par des organismes indépendants (mais toujours agréés par l’Etat !). Il s’agit le plus souvent de l’INAO qui supervise les contrôles sur l’ensemble de ces signes et protègent les produits de toute forme d’usurpation. Le ministère de l’agriculture et de l’alimentation définit la politique de valorisation des produits agricoles ou alimentaires. Le ministère de l’économie protège le consommateur contre les tromperies (étiquetage) et lutte contre les fraudes. Et enfin, l’Agence Bio développe et promeut l’agriculture biologique et structure les filières.

3. Quelques chiffres clés

Quelques données pour vous faire une petite idée de ce qu’il se passe chez nous :

  • 50 produits agroalimentaires sont enregistrés AOP/AOC en France en 2017.
  • 140 produits agroalimentaires sont enregistrés IGP en France en 2017.
  • 1,745 millions ha engagés en production biologique (cela correspond à 6,6% du territoire agricole français).
  • D’après les chiffres 2018 du secteur BIO par l’Agence BIO, près de 2 millions d’hectares étaient cultivés en BIO et près de 61 768 opérateurs (toutes places dans la filière confondues) engagés en BIO en France !
  • En 2015, les signes AOP, IGP et Label Rouge représentaient un chiffre d’affaires d’environ 25 milliards d’euros (dont 20 milliards d’euros pour les vins et eaux-de-vie AOP) à la première mise en marché.
  • En 2016, plus d’1,5 million d’hectares sont cultivés selon le mode de
    production biologique et 47 104 opérateurs (dont 32 264 exploitations agricoles) sont engagés dans la filière biologique, pour un marché de plus de 7 milliards d’euros.

4. Et chez Potager City ?

On a trouvé, spécialement pour vous, des producteurs experts dans leur domaine. Leurs produits certifiés sont d’une qualité unique et inestimable ! Attention, ne croyez pas que c’est si facile que ça d’obtenir ces petits logos ! Et tout le monde ne peut pas se l’offrir d’un claquement de doigts … Voyez par vous même…!

Les IGP du Potager

Côté fruits, nous avons la clémentine Corse qui bénéficie depuis 2007 d’une IGP. Pour garder ce titre, elle doit faire attention à son calibre, sa couleur, sa teneur en jus, ses taux d’acidité et de sucre et le pourcentage de fruits avec feuilles… Rien que ça !

Le citron de Syracuse fait aussi parti de nos chouchous avec les variétés Verdello et Primofiore, des variétés qui nous font toujours craquer ! Il bénéficie d’une IGP depuis 2011. Après tout c’est bien normal, la Sicile a une longue tradition dans la culture du citron ! Saviez-vous que le Citron de Syracuse possède une surface de 6 000 hectares ? Avant cela (et encore aujourd’hui), il a fallut respecter bon nombre de mesures : contenir au moins 34% de jus, un haut niveau en vitamines C et en acide citrique, une peau et texture fines, des méthodes d’agriculture biologique afin de conserver la qualité et l’identité du produit.

AOC/AOP dans vos paniers ?

Oui, la lentille verte du Puy de Philippe bénéficie d’une AOC depuis 1996 et d’une protection dans toute l’Europe avec l’AOP depuis 2008. Une belle étape pour ce « caviar végétal » d’une qualité exceptionnelle ! Tous les jours, Philippe doit respecter plusieurs règles : avoir une semence certifiée et une rotation de culture, ne pas irriguer ni utiliser d’engrais, vérifier le taux d’humidité pour assurer la conservation, faire un triage performant au niveau des impuretés, tracer le produit…. On ne vous en dit pas plus, obtenir une AOP ça n’est pas de tout repos !

La Noix de Grenoble s’immisce parfois dans vos box et, bonne nouvelle, elle est AOP depuis 1996 (et AOC depuis 1938) ! Des conditions pour devenir AOP noix de Grenoble ? Evidemment être en Isère, Drôme ou Savoie, avoir un calibre supérieur ou égal à 28 mm, des vergers répertoriés auprès de l’INAO répondant à plusieurs normes : densité des plantations, irrigation, ramassage des fruits à maturité…. Le saviez-vous ? La zone de production de la noix de Grenoble s’étend sur 259 communes ! Les vergers ont par ailleurs situés entre plaines et collines, entre 150 et 800 mètres d’altitude.

Le haricot Coco de Paimpol. C’est le premier haricot a avoir obtenu une AOC en 1997 ! Depuis 2016, il a été reconnu au niveau européen en obtenant l’AOP. Un bon haricot Coco de Paimpol c’est quoi ? Des pratiques culturales avec la garantie d’une cueillette à la main, un agréage et une traçabilité selon un cahier des charges très précis (on vous épargnera les détails) et la garantie d’une aire géographique définit sur 85 communes  bretonnes.

Alors ? Plus facile à dire qu’à faire, non ?

5. On vous résume ça ?

  • AOC, AOP et IGP garantissent l’origine.
  • Le Label Rouge garantit la qualité supérieure.
  • STG est la garantie d’une recette traditionnelle.
  • AB garantit le respect de l’environnement.

Maintenant que vous savez tout des sigles qualité, on vous assure que vous ne regarderez plus vos produits de la même manière !

Source officielle : www.inao.gouv.fr [consulté le 3 mai 2019]
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