À la découverte de la châtaigneraie d’Alain

Valence (26)

Pour tout comprendre au sujet de la châtaigne, nous avons posé quelques questions à Monsieur Chapon, castanéiculteur depuis plus de vingt ans et producteur pour Potager City. Il nous explique tout, de la culture à la dégustation !

Monsieur Chapon, vous qui possédez une châtaigneraie depuis plus de 25 ans, racontez-nous le climat idéal et dans quelles conditions pousse un châtaigner ?

Vous savez l’agriculture c’est une combinaison de plusieurs facteurs : un peu de pluie, une bonne exposition, pas trop de rosée, ni de brouillard. Les châtaigniers craignent le froid et l’humidité et il faut faire attention au stress hydrique*. Notre exploitation est située à 600 mètres d’altitude mais plus haut, ce serait difficile de les cultiver.

Comment entretenez-vous la dizaine d'hectares de châtaigniers que vous exploitez ?

Nous sommes certifiés bio, cela signifie que nous n’utilisons pas de désherbants, ni de produits chimiques pour lutter contre les maladies ou les insectes. Pour protéger nos arbres, on les élague quand c’est nécessaire, on coupe les rejets, on débroussaille. Et on a des bêtes qui pâturent pour faire en sorte que notre sol soit le plus propre possible.

Au bout de combien de temps un châtaigner peut-il produire des fruits ?

Il faut au moins une bonne dizaine d’années pour qu’un châtaigner commence à donner. Nous mêmes avons des arbres centenaires et même un peu plus, qui produisent.

Et la cueillette, comment ça se passe et combien de temps cela dure ?

La cueillette n’est jamais la même, elle dépend du climat. Mais cette année est une bonne année, on a des châtaignes de beau calibre et de bonne qualité. Chez nous, on récolte tout manuellement, on n’a pas mécanisé la cueillette. Alors il faut parfois passer et repasser plusieurs fois pour ramasser car il faut attendre que la châtaigne tombe. Et elles ne tombent pas toutes en mêmes temps ! Il faut bien veiller à ce qu’elle ne reste pas trop longtemps par terre, à cause de l’humidité, elle pourrait moisir. Donc on peut passer plusieurs fois au même endroit.
Chez nous, la récolte a débuté il y a une dizaine de jours et devrait se terminer vers la Toussaint, peut-être une semaine de plus avec un peu de chance !
Pour certaines variétés précoces, la récolte a débuté il y au moins quinze jours, notamment dans les exploitations plus basses en altitude, où il faut un peu plus chaud.

En parlant de variétés, quelles sont celles que vous produisez ?

Nous produisons surtout la Comballe, une variété noble, bonne pour la bouche. Elle se consomme fraîche et elle est bien sucrée. Mais on a aussi la Merle qui est moins cloisonnée, qui est sucrée et qui est parfaite pour les confitures. Et nous avons aussi un peu de Garèche, une châtaigne commune, plutôt destinée à l’industrie alimentaire.

Comment aimez-vous déguster vos châtaignes ?

(Rire) Je les aime grillées ! Je me souviens avant, quand on les ramassait dans les bois, en fin de journée, on faisait un petit feu et on les faisait cuire dans les cendres, je crois que c’est comme ça qu’on les apprécie le mieux !

*Le stress hydrique est un déficit d’apport en eau pour une plante, lorsque la plante transpire davantage d’eau que ce qu’elle absorbe.

Merci Alain pour cette découverte autour de vos châtaignes !

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