Noves (13)
Je suis petit-fils d’agriculteurs et fils d’agriculteurs ! Mes grands-parents avaient du blé, des vignes et des cerisiers. Puis mon père a développé les fruits à noyaux. À 14 ans, je travaillais déjà avec lui dans les champs. Il m’a beaucoup appris, notamment à être constant et régulier dans le travail. Après mon service militaire, j’ai décidé de devenir agriculteur et j’ai commencé à exploiter une toute petite parcelle des terres familiales. À l’époque, j’avais quatre hectares, un tracteur et un camion. Petit à petit, j’ai récupéré l’exploitation, développé des chambres d’hôtes, et pris la succession de mon père, aujourd’hui décédé. Mais ma mère veille toujours ! À 85 ans, elle vient au hangar et au champ. Elle aime savoir ce qu’on ramasse !
Le terroir joue énormément. À Vallabrègues, où se trouve mon exploitation, nous avons la chance d’être en bordure du Rhône, sur des terres d’alluvion extrêmement riches qui permettent aux arbres de pousser facilement. Il s’agit également de sélectionner les bonnes variétés et de ramasser le fruit le plus mûr possible pour que le consommateur obtienne des fruits à maturité. C’est la politique de la maison ! 90% de mes clients veulent des fruits qu’ils peuvent manger le jour même.
Je possède une petite exploitation d’une vingtaine d’hectares qui me permet de toujours parvenir à ramasser les fruits les plus mûrs possible. Mais cela exige, effectivement, plus de travail : davantage de passages dans les vergers et une attention de chaque instant car les fruits sont plus fragiles. Quand on les cueille, on essaye de ne pas trop les manipuler. Les fruits sont chouchoutés ! On ne passe pas les abricots à la calibreuse, on dépose directement les pêches dans un plateau alvéolé. Quand on commence à ramasser une parcelle, je dis toujours au personnel : « Ramassez ce que vous consommeriez, sinon, laissez-le, c’est que le fruit n’est pas prêt ».
Je les mange à l’entrepôt, dans les champs, quand je livre, quand je fais les marchés… mais jamais à table ! Ma fille et ma femme se plaignent que je ne ramène jamais de fruits à la maison. Il est vrai que je n’en mange jamais pendant les repas, ou alors seulement les variétés que je ne produis pas. Il faut dire que j’en mange tellement dans la journée : au moins 4 pêches et 15 abricots par jour !
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