Jean-philippe nous accueille dans ses vergers de poiriers

En ce début de saison des poires, il est difficile de trouver certaines variétés dites précoces telles que la Williams. La raison : le gel et des intempéries du printemps ayant décimé de nombreux vergers. Les équipes de Potager City en ont trouvé chez Jean-philippe, sur la commune de Clermont-Dessous, non loin de l’agglomération d’Agen. Ses vergers situés en haut de coteaux ont bénéficié d'une exposition et d'une altitude qui leur a permis d'échapper au froid. À l'inverse du fond de vallée qui récupère le froid car il est plus lourd, la chaleur elle, remonte, permettant aux arbres de Jean-Philippe de donner ces délicieuses poires !

De la poire coûte que coûte !

En 1988, Jean-philippe décide de reprendre l’exploitation familiale en dépit de l’avis de ses parents qui auraient préférés que leur fils s’engage dans une autre voie mais pour Jean-philippe, la passion de l’agriculture l’a déjà envahi, il est donc impossible de faire marche arrière! Il se lance alors dans la plantation de poiriers touché par la disparition progressive des poiriers et des fruitiers de sa région. En parallèle, il aménage des cultures de céréales comme le blé et le soja.

Avec seulement 5 hectares de poiriers, cette petite production permet aujourd’hui d’approvisionner quelques chanceux consommateurs de sa région. Jean-philippe a choisi 5 variétés de poires rustiques et généreuses en gout. La Guyot, la Williams, la William rouge et la Doyenne du Comice sont plantées pour leurs qualités gustatives mais aussi pour leur adaptabilité au terroir local ce qui permet un suivi aisé des vergers.

Contempler la nature pour la comprendre et produire mieux

Sur les terres argilo-calcaires des parcelles en coteaux de Clermont-Dessous, les poiriers sont encerclés d’une végétation et d’une faune vigoureuse que Jean-philippe aime voir évoluer au fil des saisons.
« Lièvre, sangliers, oiseaux, insectes, c’est une population avec laquelle j’ai appris à travailler » , car d’après Jean-philippe, « si l’on sait tirer parti du vivant, elle peut nous être très utile ».
C’est à partir de ce décor que ce producteur conventionnel très raisonné a fait éclore sa ferme en « pleine terre », envisagée non pas par au travers de labels mais à partir d’un terroir préservé et de pratiques « raisonnées » de l’agriculture.

Le fleuve de la Garonne est capté non loin d’ici pour permettre aux arbres d’être refroidis grâce à l’aspertion par frondaison des branches. Les branches des arbres sont palissés sur de longs fils tendus à la manière des vignes afin de permettre au rayons du soleil de recouvrir uniformément les branches.

Et si vous passez par Clermont-Dessous, allez gouter aux différentes transformations à base de poires que Jean-louis a développé : sirops, jus ou encore gelées !