Une culture durable pour les petits fruits de Franck

Chasselay (69)

Franck produit ses délicieux petits fruits à Chasselay dans le Rhône. Amoureux des variétés anciennes, il a fait le choix d'une culture durable pour produire des fruits savoureux. Ne manquez surtout pas les délicieuses cerises Burlat de Franck ! D’ailleurs, savez-vous comment poussent les cerises ?

QUI EST FRANCK ?

Franck est un fils d’arboriculteur qui « a eu le virus très tôt ». Il a travaillé avec ses parents puis a repris l’exploitation quand ils sont partis à la retraite. Il y a énormément de variétés sur l’exploitation : pommes, poires, cerises, pêches, brugnons, abricots, framboises… « L’idée c’est de fuir la monoculture pour faire un peu de tout, notamment des vieilles variétés oubliées ».

POURQUOI DES VARIÉTÉS ANCIENNES ?

Franck cultive la poire Précoce de Trévoux, une poire qui comme son nom l’indique est précoce, on peut la ramasser dès la mi-août. C’est une variété rare qui a été totalement délaissée parce que la taille de l’arbre est difficile, qu’il est peu productif et que les fruits sont petits. Mais ils sont très goûteux et les clients sont contents, alors Franck continue. Il propose aussi la pomme Calville blanc, une vieille variété qu’il a replantée. Peu productive, elle a été abandonnée car elle a une allure différente de ce qu’on a l’habitude de voir : elle est petite, bosselée, pas ronde, mais c’est ce qui fait son charme. « Ces variétés anciennes, personne ne les voulait il y a quelques temps, et grâce aux paniers, on peut les faire redécouvrir aux gens ».

UNE SAISON COURTE

On croirait entrer dans le jardin d’Eden quand on arrive dans ce grand verger protégé par des hautes haies. Évidemment il y a des pommiers et puis des poiriers, de la vigne, des groseilliers et formant une grande allée d’honneur, deux grandes rangées de cerisiers.

Il y a des variétés différentes, des précoces, des tardives et mêmes quelques griottiers. “Vous avez photographié celui du bout du rang demande Franck, c’est un Moreau, une variété que l’on trouve rarement aujourd’hui”. L’arbre a la caractéristique de s’ouvrir en deux avec l’âge puis de se fendre. Dans plusieurs vergers, l’exploitation compte au total 250 cerisiers. Si des arbres jeunes ont été plantés récemment, le verger porte la trace du travail des générations précédentes car comme en atteste leurs troncs, certains ont plus de soixante ans. La période de maturité est différente en fonction des variétés. La saison commence en mai avec la variété Burlat, la plus sucrée, puis viennent les Starking, Duroni, Reverchon et les Hedelfingen. L’altitude des vergers permet aussi de décaler les périodes de maturité. Chez Franck, les cerises des arbres de plaine sont cueillies avant celles des arbres plantés en haut du coteau.

UNE ANNÉE DE TRAVAIL POUR UNE RÉCOLTE ALÉATOIRE

Avant de pouvoir goûter aux cerises, les arbres sont entretenus afin d’augmenter leur production. Ainsi les arbres sont taillés en hiver afin de limiter la hauteur et de faciliter la circulation de l’air et de la lumière à l’intérieur de l’arbre. “On devrait le faire en août remarque Franck, mais je n’ai pas le temps”. Les arbres moins hauts facilitent la cueillette car l’arbre produits de nouvelles branches vigoureuses et souples qui ploient sous le poids des cerises. D’autre part, l’air et la lumière qui pénètrent mieux au coeur de l’arbre, permettent d’éviter les maladies qui se développent grâce à l’humidité. Au printemps, avant que les feuilles ne se déploient, les arbres reçoivent un traitement naturel à base de paraffine afin de lutter contre les insectes. Les oeufs et les larves qui attendent le printemps sur les arbres pour éclore sont étouffés dans une fine pellicule de paraffine. Enfin, intervient le dernier élément contre lequel on ne peut rien : la météo. Si pendant les dernières semaines avant la récolte ou pendant la récolte, le temps tourne à la pluie alors la saison est catastrophique : les cerises gorgées d’eau éclatent et pourrissent rapidement sur les arbres. Un temps frais et ensoleillé reste la météo idéale.

UNE CUEILLETTE ACROBATIQUE

Dans le verger les cerises Burlat sont mûres, elles sont les premières à être récoltées. Chez Franck, c’est le début d’un marathon qui va durer quatre semaines avec une équipe de dix personnes. On utilise de longues échelles qui se terminent en pointe pour se glisser entre les branches afin de parvenir au sommet des arbres. Dans des conditions parfois acrobatiques, un bon cueilleur ramasse soixante-dix kilos de cerises par jour. Il faut être rapide et délicat car la queue ne doit pas se détacher de la cerise afin de garder toute sa fraîcheur. Mis à part en début de saison où la maturité n’est pas homogène, il n’y a qu’un seul passage par arbre. Dès le lendemain, les cerises sont disponibles dans les paniers Potager City ou proposées sur les marchés directement par Franck.

ALTERNATIVES

Avant Franck travaillait avec des grossistes mais il a arrêté tout simplement car, comme dans tous les secteurs, les tarifs ne sont pas décents. « J’ai troqué les grossistes contre Potager City, et bien entendu je vends sur les marchés et directement à la ferme ».

MESSAGE POUR TOUS

« Nous faisons de notre mieux pour offrir le meilleur, il faut savoir pardonner les imperfections qu’un fruit ou qu’un légume peuvent avoir. C’est d’ailleurs plus souvent un gage d’authenticité que de mauvaise qualité ! »

Une interview riche de savoirs, merci Franck !

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