Cueillette des cerises avec Frédéric

Malemort-du-Comtat (84)

Coopérateur en cerises et muscat du Ventoux à la SICA du Val de Nesque

Sur les terres calcaires de Malemort-du-Comtat, la face sud du Mont Ventoux est un terroir agricole connut pour la qualité de ses productions, ses cyprès et ses cultures en terrasses. Elle s’alternent et se superposent entre cerisiers, vignes, abricotiers et lavandin.

Sur les abords des vergers de cerisiers enherbés des dizaines de genêts en fleurs resplendissent de leur jaune vif survolés par une horde d’ouvrières dévouées. Plus de doute, en cette fin de mai, le printemps a bien commencé !

Les pieds dans l’herbe du verger de cerisiers ou perchés sur des échelles en bois, la dizaine de cueilleurs ramassent d’un bon rythme ces fruits au rouge intense.

Car la cerise est un fruit dont la cueillette s’effectue en plusieurs passages, il faut les ramasser au bon moment et ne pas tarder. 

Frédéric est producteur de cerises depuis plusieurs générations. Dans ses champs, il produit un raisin de table appelé le “Muscat du Ventoux” (AOC) et des cerises. Fils et petit-fils d’agriculteurs, il a toujours connu ces vergers de cerisiers pour lesquels il a une certaine affection : 

« La cerise j’y suis tombé quand j’étais petit, c’est une passion familiale”.

Dans ce champs, difficile de résister aux premières cerises de la saison. Leur peau ferme et leur chair sucrée rendent ces cerises aussi addictives que de petites sucreries. Frédéric en prend une poignée pour en montrer leur état impeccable. 

Il faut dire qu’il en prend un grand soin de ces cerises, Frédéric  ! Même s’il sait que jusqu’à la dernière heure, en une pluie, tout peut basculer ! La pluie fend le fruit et le rend plus fragile. Cela n’enlève en rien ses qualités gustatives mais il sera plus difficile de l’exporter.

L’autre cause de dégât sur les cerises est la mouche « Suzuki » qu’il a vu apparaître en 2008. Cette mouche pond ses œufs dans les cerises et les fait pourrir. Il a fallu s’adapter à ce nouveau fléau :
« Au début on ne savait pas de quoi il s’agissait, des récoltes entières sentaient une odeur de vinaigre ». Aujourd’hui, grâce à la SICA du Val de Nesque et l’aide d’une technicienne, les producteurs peuvent traiter de manière localisée. Ces méthodes de production raisonnées permettent de réduire considérablement l’usage des phytosanitaires et d’en faire une usage maîtrisé.

Sur le chemin du retour, Frédéric souhaite me montrer ses dernières innovations. Il a installé de petits refuges à osmies dans ses vergers afin de multiplier les sources de pollinisation. Depuis qu’il les a installée, il constate la présence de ces petites abeilles sauvages et en voit les effets positifs sur la pollinisation des fleurs de ses cerisiers.

Avant de partir, un dernier arrêt comme pour partager un moment de plus. «Fred », comme il est appelé ici, fait une halte par la petite maison aux pierres blanches de sa mère « Elisabeth ». Toujours le cœur sur la main, c’est avec fierté qu’il revient avec à la main la recette du clafoutis de famille. 

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