Au mois d’octobre, il embaume d’un parfum frais et citronné toutes les cuisines, surtout celles de nos grand-mères. Sa couleur d’un jaune puissant égaye même notre déco ! Quant au toucher, c’est un duvet étonnant qui nous glisse sous les doigts. Mais ne le prenez pas pour une poire et ne vous fiez pas à sa pomme : le coing est un fruit à part entière, dont le caractère affirmé lui octroie une place de choix chez tous les gourmands…et les amoureux ! On vous raconte tout de ce fruit qui fait de l’automne une saison acidulée.
Avec son allure dodue et rebondie, on le prend souvent pour une pomme. Et sa tête, légèrement pointue, rappelle celle de la poire. Mais il ne faut pas se fier aux apparences, car sous ses airs de fruit mélangé, le coing est peut-être l’ancêtre des deux premiers. C’est un illustre botaniste genevois du 18ème siècle qui l’affirme, Auguste Pyrame de Candolle. Celui-ci détermine l’apparition du coing, il y a 4000 ans, bien avant les pommes même. Et ça, ça nous en bouche un coin !
Encore plus étonnant, saviez-vous que le coing serait, selon plusieurs légendes, le fruit de l’amour ? Le chariot d’Aphrodite en était rempli et dans la Grèce antique ce fruit qui lui était consacré était un gage d’amour pour les amoureux. Ce n’est pas pour rien que pour déclarer sa flamme à Cydippe et la demander en mariage, Akontius, un jeune grec, grave sa demande dans un coing et le jette dans un temple où sa belle à l’habitude de se rendre. Celle-ci le trouve, lit la demande à haute voix et épouse le jeune homme rusé.
On ne certifie pas à 100% la réussite de la tactique du coing pour vos déclarations d’amour mais cette légende pourra au moins faire briller les yeux de votre partenaire de cuisine lorsque vous utiliserez ce fruit pour vos desserts.
Ou bien, si vous ramassez ce fruit du cognassier, ou s’il tombe de l’arbre, son poids raisonnablement élevé (entre 200 et 300 grammes) peut également faire tourner des têtes !
Parce que sa chair est extrêmement ferme, on le consomme presque exclusivement cuit. Vous pouvez essayer de croquer le fruit cru mais sa chair est plutôt coriace et vous garderiez dans la bouche un goût assez âpre et prononcé. On vous aura prévenu !
En revanche, on vous le recommande cuit, pour de nombreuses recettes.
Évidemment, lorsqu’on évoque ce fruit, on a en commun ce souvenir chéri d’une tante ou d’une grand-mère qui brasse avec une spatule en bois, dans une marmite fumante au parfum sucré, la préparation de la gelée de coings pour l’hiver. Ou encore, de ces petits carrés de pâtes de coings ultra-sucrés et fruités que l’on dévore comme un bonbon. Mais c’est plus sain qu’un bonbon du supermarché !
C’est vrai, on le cuisine la plupart du temps pour des préparations sucrées : en compote en duo avec des pommes, en gelée, en tarte, en crumble, en chutney. Et pourtant il accompagne à merveille des viandes de caractère comme le chevreuil, le pigeon ou le canard et se marie avec toutes viandes blanches en leur apportant un peu de douceur fruitée.
D’ailleurs, on en retrouve fréquemment dans la cuisine orientale pour le mélange sucré-salé des tajines.
L’avantage de ce fruit, si vous hésitez avant de vous lancer, c’est qu‘il se conserve de longues semaines dans un endroit frais et aéré -le temps qu’il faut pour parfumer votre chez-vous avant de le cuisiner !
Chez Potager, on en met dans tous les coin(g)s : dans nos recettes, dans nos maisons et dans nos paniers !
Le coing se conserve plusieurs semaines dans un lieu frais et sec. Il se consomme toujours cuit. On le coupe en quatre avec un grand couteau de cuisine avant de retirer le cœur puis on le pèle soigneusement. Conservez les pépins si vous souhaitez faire de la pâte ou de la gelée de coing.
sur votre 1ère commande pour toute inscription à notre newsletter.