La reine-claude ne compte pas pour des prunes !

Les prunes reines-claudes ont beaucoup de succès en France et ce, depuis la Renaissance. À elles seules, elles représentent un tiers de la production de prunes fraîches !

Une entrée en France historique !

La reine-claude est le fruit du prunier appelé « prunus domestica » ou « prunier d’Italie ». Il serait originaire d’Asie et aurait été rapporté par un des ambassadeurs de François Ier de la part de Soliman Le Magnifique. François Ier aurait donc nommé le fruit de cet arbre « reine-claude » en l’honneur de sa première femme, Claude de France, surnommée « la bonne reine » pour sa bienveillance envers le peuple.

La reine-claude remporte donc un franc succès en France depuis la Renaissance. Elle est surtout cultivée en Midi-Pyrénées et dégustée en version sucrée.

Un fruit aux variétés multiples…

La reine-claude peut être verte ou dorée et est souvent couverte de pruine, cette fine pellicule blanchâtre signe de maturité et de qualité. Elle est très appréciée pour sa chair ferme, sucrée, juteuse et parfumée.

Il existe un grand nombre de variétés de reines-claudes, dont voici une petite sélection :

-La reine-claude dorée, appelée « Dauphine », « Vraie reine-claude », « Grosse reine-claude » ou bien « la verte ». Cette prune de couleur jaune-verdâtre est certainement la plus parfumée et la plus consommée ! Elle se récolte en août.

-La reine-claude de Bavay est une variété de gros calibre et de couleur jaune-verdâtre. Elle se cultive en septembre.

-La reine-claude d’Althan, quant à elle, est de couleur violette ! Elle se récolte au mois de septembre.

-La reine-claude d’Oullins est de forme oblongue et possède une chair jaune-verdâtre. Elle se cultive de fin juillet à début août.

Comment la sublimer ?

La reine-claude peut être consommée crue, à la croque ou cuite pour confectionner de délicieuses tartes, des crumbles, clafoutis, divers gâteaux, des confitures…
On peut également la consommer en version salée en la mariant à une viande mijotée, à un magret de canard ou à un rôti. Elle peut également agrémenter une salade composée, des brochettes à l’heure du barbecue ou bien se marier à du fromage de chèvre ou du roquefort.

Les japonais notamment consomment des prunes macérées, puis salées appelées « umeboshi » et utilisent même ces prunes pour faire du vin !

Le saviez-vous ? L’expression « pour des prunes » aurait été inventée au XIIe siècle après une expédition ratée des Croisés qui seraient rentrés avec des pieds de pruniers… La population se serait moquée d’eux en s’exclamant : « Ils sont allés là-bas pour des prunes ! ». Depuis ce jour, « pour des prunes » serait donc synonyme de « pour rien ».